lundi, janvier 12, 2015

TOP 7 des mises en garde sur la course hivernale

Je lis souvent des top 5, 10, 15, 50 sur les bienfaits de courir en hiver. Par contre, je n’ai jamais vu de top 7 sur les mises en garde. Voici donc ma version semi-humoristique sur le sujet!

Courir demeure un bienfait incroyable et j’adore m’aventurer au froid pour courir avec mes crampons. Par contre, voici ce qu’on apprend rapidement lorsqu’on pratique la course en hiver.

1 – Développer de la claustrophobie dans ses vêtements de course.
À plus de 5 degré, peu importe la saison, se vêtir pour courir se résume à des pantalons/short, un chandail, un bon soutien-gorge et des chaussures. En hiver, c’est autre chose! Soutien-gorge, sous-vêtement en laine merinos (chandail), 2e couche, 3e couche, manteau ou coupe-vent, sous-vêtement en laine merinos (pantalon), leggings doublé par-dessus et pantalon coupe-vent ou plus chaud selon la température, tuque, mitaine ou gangs, bandeau (style Buff) ou cache-cou, crème protectrice sur les joues contre le vent, les crampons attachés aux chaussures Gore-tex, bandes réfléchissantes et lumière frontale (dès 17 h)... et ce n’est que la liste primaire à laquelle on peut ajouter la montre GPS, le cellulaire, le MP3 et la ceinture d’hydratation. C’est peu dire, moi, dès qu’il fait -10 et en dessous, je me sens comme Monsieur Muffler. Déjà que c’est difficile d’enfiler des leggings, quand c’est rendu 3 couches de leggings, deux chandails serrés qui montent à la gorge, plus la tuque ajusté… je ne me peux plus, je deviens toute croche, je me sens emprisonnée dans mes vêtements et je dois me raisonner pour ne pas faire une crise de claustrophobie! Si tu dois te faufiler dans ses nombreuses couches « le jour » ou tu te sens moche… c’est clair que ton estime en prend un coup (mais seulement temporairement :p). Une fois le départ effectué, j’oublie mon malaise. Mais toute bonne chose à une fin! Ce même malaise revient rapidement quand je reviens de ma course avec une envie pressante d’uriner. Parce que bien évidement, c’est à ce moment précis que mes souliers trop serrés ne veulent plus se détacher, qu’en plus, j’y fais un nœuds. Je sautille donc sur moi-même en tentant d’enlever une couche après l’autre en criant désespérément à mon conjoint de venir m’aider. Les cheveux sont pris dans la fermeture éclair, les deux couches supérieures sont se sont fusionnées et demeurent collées sur ma peau. Les trois leggings terminent par descendre mais demeurent pris en grosse boule aux chevilles… vraiment, si vous ne pensiez pas avoir travaillé fort durant votre course, ce simple péripétie vient de vous brûler 100 calories. En résumé, on peut facilement développé un sentiment de claustrophobie dans ses vêtements de course en hiver!

2 - La logistique des changements de température (Environnement Canada vs Météo média)
Avant de partir pour courir en hiver, on ne peut pas juste sortir dehors 30 secondes en pyjamas et constater le degré de température! L’hiver, il peut y avoir un soleil éblouissant qui donne le goût de se faire bronzer mais une fois dehors, on réalise rapidement qu’il fait – 40! Entre -10 et -40 avec ou sans le facteur vent, il faut être prudent et surtout expérimenter. Expérimenter ? Oui, il faut prendre des chances lorsqu’on se s’habille parce que oui, vous reviendrez parfois geler avec les fesses glacées mais d’autres fois totalement en sueur comme s’il faisait 35 avec « humidex » dans vos vêtements. Comme si ce n’était pas assez difficile, il existe la température ambiante, la température avec le facteur vent et aussi des divergences entre Environnement Canada et Météo média. Si vous désirez courir sur votre heure de dîner, vaut mieux penser à toutes les possibilités (verglas, neige, soleil, température froide à très froide). Vous aurez à amener plus de vêtements mais au moins vous serez prêts pour tout éventualité car bien évidemment courir à – 10 avec un facteur vent de -20 sous la neige sera tout autre qu’une température de -15 sans vent, le soleil plombant. Seul le temps et les essaies, permettent de devenir un pro de la logistique de la température extérieure en hiver!

3- Prenez garde aux flocons de neige!
Il est si magnifique dire féérique de courir lorsque les flocons, doux à l’œil et rafraichissant sur les joues tombent tranquillement. Un sentiment de conte de fée, de beauté indescriptible et de sentiment de faire qu’un avec la nature. Aussi émouvant soit-il, gare aux flocons! Courir demande également un respire constant et par conséquent, une bouche parfois grande ouverte. Alors qu’on vagabonde comme un chevreuil et qu’on se sent libre et légère comme une feuille, si trois magnifiques flocons décident d’entrer soudainement au fond de votre gorge, vous risquez malheureusement de vous étouffer! Impossible vous croirez… je vous jure que non (tranche de vie)! O.o Disons que ça met rapidement fin au conte de fée!

4 - Courir dans la neige… un sport en soi!
Sans neige, on court comme des gazelles. On sautille, on fait des petits ou grands pas sans difficulté. Dans la neige, on recule un pouce à chaque enjambée! Alors que vous désirez augmenter votre vitesse, vous vous sentez plutôt comme une voiture qui tente de se sortir d’un banc de neige. Comme si ce n’était pas assez difficile, on découvre rapidement que nos pieds travaillent autrement. On se découvre des nouveaux muscles aux pieds et aux jambes. On se défi jusqu’à ce qu’on réalise finalement que l’hiver, on oublie le temps, la distance, la performance. On court simplement et purement pour le plaisir de sortir en espadrille! Ce qui me fait le plus rire lorsque je cours en hiver, c’est lors de mon sprint de fin. Je me sens comme Fred Cailloux dans les Flingstones. Les pieds se déchainent, les jambes se démènent mais on fait du sur place comme lorsqu’on pédale avec toutes ses forces en pédalo… on a l’impression de reculer! Voilà!

5 – Les cheveux longs…
Peu importe la longueur de vos cheveux, courir avec une tuque risque de vous créer un inconfort. Que vous portez votre couette haute, moyenne, basse, à moins d’avoir la tuque super cool qui laisse passer les cheveux, c’est super déplaisant! En plus de geler, devenir sec, se mêler ou s’humidifier si vous transpirer trop, les cheveux c’est embêtant en hiver! En plus, il est difficile d’avoir un look cool avec une tuque ajustée. Pour ma part, avec mon visage rond, c’est un assaut à mes pommettes qui prennent toute la place dans ma face quand je la porte. C’est loin d’être ce qui a de plus chic. Mais bon, d’ici à ce que je me procure à tuque super cool, je vais continuer à me trouver ridicule avec ma tuque ajusté qui me donne un air un peu bizarre.

6 – Le iPhone en hiver
Si vous avez un iPhone comme moi et que vous l’avez utiliser pour courir, vous avez surement remarquer qu’il ferme rapidement lorsqu’il devient froid. Pour ma part, 5 minutes à une température en dessous de zéro et il se ferme. Outre le cellulaire dans le bas de laine mérinos, moi, j’ai développé ma technique. Puisque mon soutien-gorge à deux couches, je le glisse entre les deux. Ainsi, il reste au chaud. Puisque je tiens à avoir des seins sensiblement égal, je change mon cellulaire de sein à chaque course pour équilibrer le tout… :p


7 - Avoir peur des crampons
Des crampons, c’est indispensable pour courir l’hiver. Par contre, il y a tout le temps le moment de les mettre aux chaussures. J’ai toujours peur que la première partie me revienne en plein visage comme un sling shot. En plus, c’est agréable de courir avec cela sur la glace, dans la neige, mais sur la céramique pour sortir du travail… grincement de dents assurer! De plus, si je dois pour une certaine distance couvrir sur l’asphalte, je deviens toute croche au son et sentiment que cela fait en dessous de mes pieds… brrrr! (frisson dans le dos)!


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