Courir demeure un bienfait incroyable et j’adore m’aventurer
au froid pour courir avec mes crampons. Par contre, voici ce qu’on apprend
rapidement lorsqu’on pratique la course en hiver.
1 – Développer de la claustrophobie dans ses vêtements de
course.
À plus de 5 degré, peu importe la saison, se vêtir pour
courir se résume à des pantalons/short, un chandail, un bon soutien-gorge et
des chaussures. En hiver, c’est autre chose! Soutien-gorge, sous-vêtement en
laine merinos (chandail), 2e couche, 3e couche, manteau
ou coupe-vent, sous-vêtement en laine merinos (pantalon), leggings doublé
par-dessus et pantalon coupe-vent ou plus chaud selon la température, tuque,
mitaine ou gangs, bandeau (style Buff) ou cache-cou, crème protectrice sur les
joues contre le vent, les crampons attachés aux chaussures Gore-tex, bandes
réfléchissantes et lumière frontale (dès 17 h)... et ce n’est que la liste
primaire à laquelle on peut ajouter la montre GPS, le cellulaire, le MP3 et la
ceinture d’hydratation. C’est peu dire, moi, dès qu’il fait -10 et en dessous,
je me sens comme Monsieur Muffler. Déjà que c’est difficile d’enfiler des
leggings, quand c’est rendu 3 couches de leggings, deux chandails serrés qui
montent à la gorge, plus la tuque ajusté… je ne me peux plus, je deviens toute
croche, je me sens emprisonnée dans mes vêtements et je dois me raisonner pour
ne pas faire une crise de claustrophobie! Si tu dois te faufiler dans ses
nombreuses couches « le jour » ou tu te sens moche… c’est clair que ton estime
en prend un coup (mais seulement temporairement :p). Une fois le départ
effectué, j’oublie mon malaise. Mais toute bonne chose à une fin! Ce même
malaise revient rapidement quand je reviens de ma course avec une envie
pressante d’uriner. Parce que bien évidement, c’est à ce moment précis que mes
souliers trop serrés ne veulent plus se détacher, qu’en plus, j’y fais un
nœuds. Je sautille donc sur moi-même en tentant d’enlever une couche après
l’autre en criant désespérément à mon conjoint de venir m’aider. Les cheveux
sont pris dans la fermeture éclair, les deux couches supérieures sont se sont
fusionnées et demeurent collées sur ma peau. Les trois leggings terminent par
descendre mais demeurent pris en grosse boule aux chevilles… vraiment, si vous
ne pensiez pas avoir travaillé fort durant votre course, ce simple péripétie
vient de vous brûler 100 calories. En résumé, on peut facilement développé un
sentiment de claustrophobie dans ses vêtements de course en hiver!
2 - La logistique des changements de température
(Environnement Canada vs Météo média)
Avant de partir pour courir en hiver, on ne peut pas juste
sortir dehors 30 secondes en pyjamas et constater le degré de température!
L’hiver, il peut y avoir un soleil éblouissant qui donne le goût de se faire
bronzer mais une fois dehors, on réalise rapidement qu’il fait – 40! Entre -10
et -40 avec ou sans le facteur vent, il faut être prudent et surtout
expérimenter. Expérimenter ? Oui, il faut prendre des chances lorsqu’on se
s’habille parce que oui, vous reviendrez parfois geler avec les fesses glacées
mais d’autres fois totalement en sueur comme s’il faisait 35 avec « humidex »
dans vos vêtements. Comme si ce n’était pas assez difficile, il existe la
température ambiante, la température avec le facteur vent et aussi des
divergences entre Environnement Canada et Météo média. Si vous désirez courir
sur votre heure de dîner, vaut mieux penser à toutes les possibilités (verglas,
neige, soleil, température froide à très froide). Vous aurez à amener plus de
vêtements mais au moins vous serez prêts pour tout éventualité car bien
évidemment courir à – 10 avec un facteur vent de -20 sous la neige sera tout
autre qu’une température de -15 sans vent, le soleil plombant. Seul le temps et
les essaies, permettent de devenir un pro de la logistique de la température
extérieure en hiver!
3- Prenez garde aux flocons de neige!
Il est si magnifique dire féérique de courir lorsque les flocons,
doux à l’œil et rafraichissant sur les joues tombent tranquillement. Un
sentiment de conte de fée, de beauté indescriptible et de sentiment de faire
qu’un avec la nature. Aussi émouvant soit-il, gare aux flocons! Courir demande
également un respire constant et par conséquent, une bouche parfois grande
ouverte. Alors qu’on vagabonde comme un chevreuil et qu’on se sent libre et
légère comme une feuille, si trois magnifiques flocons décident d’entrer
soudainement au fond de votre gorge, vous risquez malheureusement de vous
étouffer! Impossible vous croirez… je vous jure que non (tranche de vie)! O.o
Disons que ça met rapidement fin au conte de fée!
4 - Courir dans la neige… un sport en soi!
Sans neige, on court comme des gazelles. On sautille, on fait
des petits ou grands pas sans difficulté. Dans la neige, on recule un pouce à
chaque enjambée! Alors que vous désirez augmenter votre vitesse, vous vous
sentez plutôt comme une voiture qui tente de se sortir d’un banc de neige.
Comme si ce n’était pas assez difficile, on découvre rapidement que nos pieds
travaillent autrement. On se découvre des nouveaux muscles aux pieds et aux
jambes. On se défi jusqu’à ce qu’on réalise finalement que l’hiver, on oublie
le temps, la distance, la performance. On court simplement et purement pour le
plaisir de sortir en espadrille! Ce qui me fait le plus rire lorsque je cours
en hiver, c’est lors de mon sprint de fin. Je me sens comme Fred Cailloux dans
les Flingstones. Les pieds se déchainent, les jambes se démènent mais on fait
du sur place comme lorsqu’on pédale avec toutes ses forces en pédalo… on a
l’impression de reculer! Voilà!
5 – Les cheveux longs…
Peu importe la longueur de vos cheveux, courir avec une
tuque risque de vous créer un inconfort. Que vous portez votre couette haute,
moyenne, basse, à moins d’avoir la tuque super cool qui laisse passer les
cheveux, c’est super déplaisant! En plus de geler, devenir sec, se mêler ou
s’humidifier si vous transpirer trop, les cheveux c’est embêtant en hiver! En
plus, il est difficile d’avoir un look cool avec une tuque ajustée. Pour ma
part, avec mon visage rond, c’est un assaut à mes pommettes qui prennent toute
la place dans ma face quand je la porte. C’est loin d’être ce qui a de plus
chic. Mais bon, d’ici à ce que je me procure à tuque super cool, je vais
continuer à me trouver ridicule avec ma tuque ajusté qui me donne un air un peu
bizarre.
6 – Le iPhone en hiver
Si vous avez un iPhone comme moi et que vous l’avez utiliser
pour courir, vous avez surement remarquer qu’il ferme rapidement lorsqu’il
devient froid. Pour ma part, 5 minutes à une température en dessous de zéro et
il se ferme. Outre le cellulaire dans le bas de laine mérinos, moi, j’ai
développé ma technique. Puisque mon soutien-gorge à deux couches, je le glisse
entre les deux. Ainsi, il reste au chaud. Puisque je tiens à avoir des seins
sensiblement égal, je change mon cellulaire de sein à chaque course pour
équilibrer le tout… :p7 - Avoir peur des crampons
Des crampons, c’est indispensable pour courir l’hiver. Par contre, il y a tout le temps le moment de les mettre aux chaussures. J’ai toujours peur que la première partie me revienne en plein visage comme un sling shot. En plus, c’est agréable de courir avec cela sur la glace, dans la neige, mais sur la céramique pour sortir du travail… grincement de dents assurer! De plus, si je dois pour une certaine distance couvrir sur l’asphalte, je deviens toute croche au son et sentiment que cela fait en dessous de mes pieds… brrrr! (frisson dans le dos)!
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